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17 Octobre 2024










Webinaire du 9 mars destiné aux patients sur la prévention de la maladie rénale chronique

La maladie rénale chronique - Mes reins, j'y tiens ! Je les préserve - Les traitements de suppléance







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FOIRE AUX QUESTIONS
Bonjour,
J' ai une question technique que voici :
Lorsqu'on a encore la possibilité de survivre sans dialyse bien que la clairance soit inférieur à 15, je souhaiterais savoir si on a la possibilité de faire une dialyse péritonéale ou hémodialyse sans suivre le protocole instauré par le néphrologue.
Et du coup avoir le choix de faire, par exemple un arrêt de deux semaines ou un mois et reprendre en fonction de sa convenance et de ses besoins. L'arrêt de deux semaines ou autre serait mathématiquement et logiquement possible puisqu'on peut survivre sans la dialyse même avec une clairance basse.
Bonjour Madame,
La dialyse est habituellement débutée quand la valeur de DFG est inférieure à 10 ml/mn, soit quand le fonctionnement rénal est environ à 10% de la normale ; mais le début de la dialyse est parfois nécessaire alors que la valeur de DFG est plus haute, à 15, voire 20 ml/mn.
Il faut distinguer la dialyse en urgence, dans les situations où le risque de décès est imminent s’il n’y a pas de dialyse (œdème pulmonaire, excès de potassium par exemple…) et la situation « chronique » dans laquelle 3 séances de 4h d’hémodialyse constituent la dose de dialyse moyenne minimale pour préserver l’organisme. Une dose de dialyse insuffisante a des conséquences sur le corps (cœur et vaisseaux, squelette, muscles et état nutritionnel..) qui ne sont pas perceptibles sur le court terme mais se cumulent avec le temps et participent à une baisse de l’état de forme à plus long terme.
Il faut également savoir que lorsque l’état rénal diminue, l’organisme a de plus en plus de mal à s’adapter aux variations et aux changements, par exemple en cas de maladie même bénigne (gastro, bronchite…), et des situations habituellement anodines peuvent provoquer des « décompensations » ou aggravations brutales et graves. Tout changement par rapport aux habitudes (alimentaires, boissons, médicaments…) peut être mal supporté. Si les reins fonctionnent encore habituellement un peu (mais plus suffisamment) lorsque la dialyse est débutée, ce fonctionnement peut s’épuiser avec le temps, assez souvent après quelques mois. Le besoin de dialyse devient alors encore plus vital.
Dans ces conditions, vous comprenez bien qu’une interruption de deux ou quatre semaines fait courir un risque majeur. Quand des adaptations de protocole sont possibles, c’est habituellement de manière régulière, et une diminution de la dose de dialyse (du temps passé en dialyse) ne se justifie que dans des cas assez exceptionnels où la fonction rénale s’améliore (dans certaines situations, parfois après quelques semaines ou mois en dialyse).
J’espère avoir répondu à vos questions.
Bien cordialement
Pr François Vrtovsnik (Président de la Commission Dialyse)